Alors que la journée du 8 mars est dédiée aux droits de la femme, permettez qu’Akaguriro vous fasse faire le tour des horizons pour vous faire découvrir où en est la femme dans la pénétration du monde informatique au Burundi et ailleurs.
Avec l'expansion rapide de l'emploi dans les domaines de l’informatique, la pénurie d’une main-d'œuvre qualifiée et compétente a atteint un niveau important ici au Burundi, causant ainsi un certain retard dans l’avancée technologique par rapport aux autres pays déjà en avance dans l’univers informatique. Pourtant, la proportion de femmes dans les carrières informatiques reste insignifiante bien que la gente féminine semble s’y intéresser aujourd’hui plus que dans le passé.
Une culture qui ne joue pas en faveur des femmes
La bonne gestion de la chose familiale étant une des qualités devant caractériser toute bonne épouse burundaise, cela semble avoir intégré le logiciel intellectuel féminin. Ainsi donc, seule l’informatique de gestion semble être l’option informatique féminine par excellence au Burundi.
Mais pourquoi ? Bien que le gouvernement et autres institutions pour la promotion de la femme aient fait des efforts importants pour réduire cet écart considérable des genres souvent remarqué dans les domaines surtout technologiques, les préjugés culturels semblent avoir garder le dessus sur les discours de motivation qui ne cessent d’être adressés aux femmes afin qu’elles sortent de leurs coquilles.
D’autres raisons jusque-là ignorées
Personne ne saurait vraiment dire avec certitude pourquoi les femmes, bien que manifestant les mêmes compétences en informatique que les hommes, ont moins de confiance en elles. Cette hypothèse a été affirmée dans une étude menée par les professeurs Matthew J. Liberatore et William Wagner du Département de la gestion et des opérations de la Villanova University aux Etats Unis. “Les femmes étaient moins confiantes dans leurs réponses dans tous les scénarios (3,5 pour les femmes contre 3,88 pour les hommes sur une échelle de 1 à 5) bien qu'elles aient obtenu les mêmes résultats que les hommes dans tous les scénarios sauf un.” peut-on lire dans cette recherche.
Cela étant, Akaguriro propose que des recherches supplémentaires soient entreprises pour explorer à fond les raisons du manque du self confidence des femmes pour la mise en place des approches d'atténuation efficaces et durables.
Akaguriro suggère
Pour faire face à ce problème, les instances de socialisation primaires (famille, écoles, groupe des pairs et les médias) devraient encourager les jeunes femmes à faire carrière dans l'informatique, tandis que les entreprises technologiques devraient faire des efforts concertés pour promouvoir et embaucher davantage de femmes à des postes de haut niveau dans le domaine de la technologie afin de challenger leurs capacités et leur self confidence.
Néanmoins, ces suggestions ne sont pas la baguette magique qui perfectionnera les choses car d’autres facteurs autres que le sexisme interviennent. Karen Morenz, doctorante en chimie à l’Université de Toronto, explique : « elles (les femmes) font face au dilemme du choix entre une vie de famille épanouie et leur carrière professionnelle. C’est le tournant où il faut prendre en compte les contraintes de l’horloge biologique ».